Blame it on my youth

A mesure que je grandis et mûrie, mes état d'âmes évoluent au travers de mes goûts musicaux. Durant mon adolescence, jécoutais du rock et de la musique dure et agressive, souvent impliquant des paroles rebelles et contre la société dans laquelle je vivais, qui souvent ne me comprenait pas, et que je ne comprenais pas moi-même.

Puis mes oreilles se sont réveillées à d'autres genres comme la musique hindoux, la musique new age, la musique latine, le reggae, pour finalement apprécier le jazz. J'ai mis très longtemps à entendre le jazz. Venant d'une famille de musiciens, plusieurs d'entre eux sont jazzy et je n'arrivais pas à sentir, ce qui eux ressentaient à travers le jazz.

Dans la maison ou je vie actuellement en angleterre, mon colocataire et aussi propriétaire est un jazzman très talentueux. Alors que j'étais dans la cuisine en train de me faire un thé, il s'est mit à jouer du piano, un standard de jazz appelé "Don't blame it on my youth". J'ai immédiatement arrêté ce que j'étais en train de faire et la musique m'a littéralement possédé. J'ai écouté, chaque note, et chaque vibration provoqué par le piano m'envahissait. Je sentais que la musique vibrait à travers mon corps tout entier, créant un moment suspendu, intemporel.

Je n'avais jamais entendu ce morceau avant dans ma vie, mais c'est comme si la musique donnait un monologue, comme si elle me parlait. Et elle disait: "quoi qu'il arrive, tout va bien se passer, ne t'inquiète pas". Un grand moment pour moi que je voulais partager avec vous.